A Cuba, même les grillons sont anti-impérialistes

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En 2016 une série de membres du personnel diplomatique de l'ambassade US à La Havane se sont plaint de symptômes bizarres et diffus, provoqués par un bruit mystérieux: céphalées, étourdissements, dommages cérébraux.... Les USA accusent alors le gouvernement cubain d'attaquer la mission diplomatique avec une "arme sonique" secrète. Les conséquences de ces symptômes évanescents sont elles bien concrètes: rappel de 60% du personnel de son ambassade à La Havane, expulsion des diplomates cubains de l’ambassade à Washington, refus de délivrance de visas aux Cubains.

Des enregistrements des sons issus de la démoniaque arme avaient été réalisés. Les scientifiques cubains en avaient rapidement conclus qu'il s'agissait de chants de grillons et des cigales communes le long de la côte nord de Cuba. Cela avait bien sûr été ignoré: quel crédit en effet accorder à des soi-disant scientifiques communistes?

Las! Ce 4 janvier le New York Times lui-même rendait compte des conclusions auxquelles avait aboutis des scientifiques étatsuniens : les sons enregistrés sont bien ceux d'une espèce de cricket : son chant, écrivent-ils, "correspond, dans toutes ses nuances, à l’enregistrement d’AP en termes de durée, de fréquence des impulsions, de spectre de puissance, de stabilité du rythme cardiaque et d’oscillations par impulsion".

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