8 MAI, VICTOIRE SUR LE FASCISME
La bourgeoisie ayant compris que c'est par les campagnes médiatiques qu'on façonne les opinions publiques, qu'on forme (ou « déforme ») la conscience politique des gens, elle s’applique, une fois encore, à falsifier l'histoire en nous faisant croire que c'est aux Américains, grâce au débarquement en Normandie en juin 1944, que nous devons la défaite des forces hitlériennes et de leur sinistre projet. Rien de plus mensonger. Le débarquement s'est produit après les victoires de l'Armée rouge à Moscou, Stalingrad, Koursk, Leningrad et alors qu’elle lançait son offensive pour libérer l’Europe centrale et orientale et l'Allemagne.
Et de surcroît, ce débarquement fut sciemment retardé par les Etats-Unis et l'Angleterre dans le but de laisser couler le sang de l'Armée rouge le plus longtemps possible et d'affaiblir l'URSS. Harry Truman, alors sénateur du Missouri et futur président, l'avait écrit dans un article publié dans le New York Times le 24 juin, deux jours après le début de l'attaque nazie contre l'Union soviétique : ".. Qu'ils s'exterminent mutuellement autant que possible."
N'oublions pas non plus que cette lutte antifasciste, à laquelle la contribution du peuple soviétique fut immense, avait commencé bien avant et sous d'autres cieux. Dans les campagnes et villes italiennes, avec les révoltes citoyennes et les grandes grèves dirigées contre la dictature de Mussolini. Dans l'héroïsme sans fin du peuple espagnol défendant sa République contre le putsch de Franco soutenu par Hitler dans l'indifférence, sinon avec la complicité, de la social-démocratie alors au pouvoir en France.
N'oublions pas enfin que, dans ces grandes batailles pour la liberté, des camarades de notre Parti surent donner l'exemple et être présents au rendez-vous. Ils constituèrent la majorité des presque deux mille volontaires qui partirent se battre en Espagne et, bien entendu, dans la résistance, chez nous, contre l'occupant. Parmi tant d’autres, citons nos inoubliables camarades Raoul Baligand, Jacques Grippa, Marcel Baiwir et Albert De Coninck. Honneur à leur mémoire.