Felipe Van Keirsbilck est Secrétaire général de la CNE depuis près de 10 ans. La CNE représente une exception relative dans le syndicalisme belge : sur le plan organisationnel, c’est la seule centrale (avec la CSC Enseignement, et récemment les métallos wallons de la FGTB) à s’être organisée sur une base francophone, et ce depuis plus de 80 ans. Sur le plan de l’engagement dans un « syndicalisme de mouvement social », elle se distingue souvent par des positions plus radicales, ce qui surprend certains observateurs, le syndicalisme « employé » ou « des services » étant souvent, dans la majorité des pays ou des confédérations, plus conservateur ou « moins à gauche » … Des représentants de la CNE avancent deux explications à ce fait : l’homogénéité linguistique qui facilite les débats internes sur les questions politiques et l’importance attachée depuis toujours par la CNE à son service d’étude et de formation, avec un effort important d’éducation permanente et de contagion culturelle de la classe ouvrière … des employés et cadres. Le DR se réjouit de l’accueillir dans ses pages.
Il a fallu attendre une trentaine d'années pour que la chambre des représentants accueille à nouveau en son sein des parlementaires marxistes. En effet, c’était en 1985 que les 2 derniers députés du Parti communiste avaient fini leur mandat. Depuis lors nos enceintes parlementaires ont été plutôt habituées, sauf rares et honorables exceptions, au discours dominant du conservatisme ou d'une social-démocratie qui avait du mal à se différencier. En 2014, Raoul Hedebouw et Marco Van Hees, députés du PTB, sont arrivés à la chambre et ont hérité de cette lourde et belle responsabilité. Et c'est Raoul vétéran des luttes sociales et politiques, malgré sa jeunesse, qui nous livre ses avis sur la situation politique courante.
Le nom de notre compatriote Thierry Deronne est étroitement lié aux luttes populaires de l'Amérique Latine. C'est ainsi que, "aspiré" d'abord par la révolution sandiniste au Nicaragua puis par celle du Venezuela, il a passé la moitié de sa vie dans ces scénarios de révolte et d'espoir. Résidant au Venezuela et passionné par la thématique et les enjeux de la communication, qui sont son métier d'origine, il a commencé par créer dans ce pays des ateliers populaires de création audio-visuelle pour, par après, fonder l’Ecole Populaire et Latino-Américaine de Cinéma. Il a participé ensuite à la fondation de la télévision publique vénézuélienne VIVE TV, dont il fut le vice-président jusqu’en 2010. Il est également l’auteur de nombreux films .
Figure emblématique de la lutte du peuple français contre l'adoption du projet de « Constitution européenne » concocté par la droite mondialiste, Étienne Chouard connut à ce moment un succès inattendu : son blog engagé à fond contre ce projet enregistra presque un million de visiteurs. Il contribue ainsi, sensiblement, au rejet de ce projet et força l’Union européenne à trouver la parade du Traité de Lisbonne, dont l’imposition ne se souciait d’aucun vote populaire. Aujourd’hui, Étienne Chouard continue ses combats contre le TTIP et d’autres projets libreéchangistes. Partisan de la « démocratie directe » et du fameux RIC, il est très engagé aux côtés des Gilets jaunes. Le DR, ouvert à la diversité des sensibilités de gauche, est heureux de lui donner la parole
C'est dans le contexte de ses études universitaires à l'Université Catholique de Louvain que le jeune Pierre Galand attrape le virus de la contestation et que naissent ses premières révoltes. " A l'époque, la pensée marxiste avait plus de place à l'UCL qu'à l'ULB" se rappelle t-il avec un brin de nostalgie. Sa rencontre avec le baron Antoine Allard, un fils de banquier cofondateur d'OXFAM qui avait, au lendemain de la deuxième guerre mondiale, choisi l'engagement pacifiste à la place de la finance, fut déterminante pour lui. C'est ainsi qu'il devient à 27 ans le Secrétaire général d'Oxfam-Belgique qu'il dirigera pendant une trentaine d'années faisant de cette organisation un outil incontournable de solidarité avec les luttes du Vietnam, de l'Afrique du Sud, de l’Angola, du Chili, celle interminable de la Palestine le tout s'accompagnant du combat pour la paix, de ces images avec plus de 300 000 personnes dans les rues de Bruxelles manifestant, dans les années 80, contre l'implantation de missiles américains. Difficile de résumer en quelques lignes un itinéraire si riche. Ce sont ces quelques épisodes qui nous permettent de comprendre pourquoi la lutte du peuple palestinien résume bien cette longue marche.
La Coordination Nationale d'Action et pour la Paix et la Démocratie (CNAPD) est un organisme dont la raison d'être est de promouvoir la défense de la paix, de la justice sociale et de la démocratie en Belgique et partout dans le monde. Elle estime que la paix n'est viable que si les rapports entre les gens, leurs communautés, leurs Etats, sont fondés sur des rapports d'égalité démocratiquement établis. Inutile donc de souligner l'importance de son rôle dans le monde d'aujourd'hui et en particulier dans un pays comme le nôtre qui est le siège officiel d'une organisation comme l'OTAN dont la nature même est de caractère agressif. C'est justement à la veille du sommet de cette organisation qui aura lieu dans notre capitale ces 11 et 12 juillet, que nous avons cru opportun d’interroger Samuel Legros, son chargé de recherche et de plaidoyer politique.